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Les applis de cosmétiques, utiles ou pas?

Les applications cosmétiques sont-il vraiment utiles ? Avez-vous recours à une application cosmétique pour décrypter les ingrédients de vos produits de beauté ?


Bien que cela puisse aider à éviter certaines formules trompeuses, est-ce suffisant pour consommer des produits de beauté de manière plus responsable ? Ces dernières années, les applications telles que Yuka, INCI Beauty… ont proliféré, toutes offrant des évaluations de produits. Cependant, il est important de se demander si ces applications peuvent véritablement contribuer à une consommation plus vertueuse.



APPLICATIONS DE DÉCRYPTAGE COSMÉTIQUE, ce que c’est exactement

La liste INCI, que l'on retrouve sur tous les emballages de produits cosmétiques, peut sembler effrayante pour bon nombre d'entre nous. Les applications de décryptage ont ainsi pour but d'évaluer les formules cosmétiques, mais chacune avec sa propre approche. Certaines applis attribuent une note chiffrée, tandis que d'autres utilisent des pictogrammes colorés simples. Certaines prennent en compte l'impact environnemental, mais ce n'est pas toujours le cas.


Exemple :


Yuka ( application gratuite avec fonctionnalités avancées payantes)


Depuis 2018, cette application bien connue pour évaluer les aliments propose également une analyse de formule pour les produits cosmétiques. Elle permet de scanner le code-barres du produit et attribue une note sur 100 accompagnée d'un code couleur allant du rouge au vert. L'application détaille chaque ingrédient en le classant comme "Sans risque" (vert), "Risque limité" (jaune), "Risque modéré" (orange) ou "Risque élevé" (rouge). La classification est basée sur les effets que chaque ingrédient peut avoir sur la santé, tels que les perturbateurs endocriniens, les allergènes, les irritants ou les cancérigènes. Les allergènes naturels et synthétiques sont classés dans la catégorie à "Risque faible".



Clean beauty ( gratuit)


En prenant une photo de la liste INCI, cette application identifie les ingrédients problématiques et les classe en fonction de leur type : "Ingrédients controversés" (allergènes, irritants, perturbateurs endocriniens, cancérigènes, nanomatériaux) et "Allergènes". Les ingrédients identifiés sont expliqués, tandis que les autres ne le sont pas, mais on peut rechercher manuellement chaque ingrédient dans le glossaire. Les allergènes naturels sont signalés de la même manière que les allergènes synthétiques.


Mireille ( application payante, je l’utilise moi-même)



En utilisant le scan du code-barres, cette application classe les ingrédients dans différentes catégories allant du "Bon" en vert au "Danger" en rouge en passant par le "Prudence" en orange. Les allergènes sont signalés par une couleur distincte (bleu), tout comme les ingrédients "Neutres" (en gris) qui sont considérés comme "sans danger pour la santé, mais sans bienfaits". L’ avantage de cette application est que les allergènes naturels ne sont pas traités de la même manière que les allergènes synthétiques, contrairement à la plupart des autres applications. Les ingrédients sont expliqués de manière concise et informelle, s'adressant davantage à un public jeune.



Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur les distinctions entre ces applications de décryptage, je vous conseille fortement de consulter l'article du mouvement Slow Cosmétique. Ils ont élaboré un tableau comparatif des applications, qui est très bien réalisé pour offrir une vision claire.



Les nouvelles tendances de consommation

Depuis 2019, les attentes du public envers les marques se sont orientées vers plus de simplicité, de transparence et plus d'humanité. Cette tendance devrait devenir la norme d'ici 2030, comme le rapporte le site "premium Beauty"


La crise liée au virus Covid-19 et la fermeture prolongée de la majorité des commerces ont renforcé cette mouvance en 2020. Les consommateurs ont ainsi pris conscience qu'il était important de privilégier les produits locaux et artisanaux pour soutenir un modèle économique plus solide et plus cohérent. Désormais, on voit de plus en plus de consommateurs attachés à l'importance à ce que leurs cosmétiques soient écologiques et ancrés dans les terroirs. ( Plus d'information à ce sujet sur Test achat)



Le label Slow Cosmétique « le phare dans la nuit »

Si vous êtes à la recherche de cosmétique artisanaux et indépendants, fiez-vous au label de l'organisation indepandante Slow Cosmétique.


Le label Slow Cosmétique se distingue des autres labels cosmétiques, car il prend en compte non seulement la qualité des ingrédients, mais également le modèle économique et la communication de la marque. Il examine ainsi les allégations, les processus de fabrication et la structure du capital, ce qui en fait une approche unique dans l'industrie de la beauté. L'Association Slow Cosmétique est responsable de la délivrance de ce label depuis 2013. Elle évalue les marques dans leur ensemble à travers plus de 60 critères conformes à la Charte Slow Cosmétique.


En 2020, plus de 230 marques, dont 205 françaises, ont déjà été labellisées Slow Cosmétique. Pour obtenir ce label, une marque doit respecter les critères de la Charte Slow Cosmétique qui incluent des formules propres et saines, ainsi qu'une approche intelligente et raisonnée. Vous pouvez trouver la liste complète des critères sur le site de l'Association Slow Cosmétique.




Mon avis sur les applications

Les applications de décryptage sont des outils utiles pour prendre conscience de notre consommation, que ce soit pour l'alimentation ou les cosmétiques.

Par exemple, l'application Yuka dénonce les nitrites et autres conservateurs problématiques dans l'alimentation, comme l'a récemment confirmé un article du Monde intitulé « Nitrites dans la charcuterie : le droit à informer de l'application Yuka reconnu en justice ».


Toutefois, il convient de prendre ces applications avec une certaine nuance. Noter des aliments ou des cosmétiques ne peut être aussi simple. Par exemple, l'huile de coco dans l'alimentation peut réduire la note globale d'un produit, alors que d'autres produits transformés n'auront aucune incidence sur le score total. Pourtant, nous savons que pour notre santé, il est préférable de privilégier les aliments non transformés au quotidien.


En ce qui concerne les cosmétiques, je pense qu'il faut choisir ses combats. Les applications de décryptage peuvent être intéressantes pour aider à faire des choix éclairés en supermarché, mais elles ne garantissent pas une consommation plus responsable. En effet, elles ne prennent pas en compte le savoir-faire d'une marque, son éthique et son impact environnemental. Par conséquent, ces applications ne permettent pas de détecter les marques indépendantes et artisanales, qui pourtant méritent d'être valorisées.


Pourquoi est-ce que j'ai recours aux applications Mireille ou Yuka ?

J'y trouve une certaine clarté, ce qui me permet de parcourir aisément la liste complète des ingrédients de l'INCI. En effet, cette liste est souvent écrite en tout petits caractères minuscules. Néanmoins, à mes yeux, cela ne constitue pas un critère déterminant pour évaluer si un produit cosmétique est artisanal. C'est plutôt comme une loupe pratique qui me permet de ne rien manquer dans l'analyse personnelle que je fais des ingrédients.






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